On réserve d'ordinaire le nom des plantes alpines aux végétaux qui poussent au-dessus de la limite supérieure des forêts. La floraison précoce de ces espèces, vivaces et généralement de petite taille, est commandée par la brièveté de la période végétative (juin - août). Le développement disproportionné de la fleur par rapport au reste de la plante et sa belle coloration s'explique par la richesse de la lumière des hautes altitudes en rayons ultraviolets.
Anthyllide des montagnes
Alysson alpestre
Campanules
Arnica
Sur des milliers d'espèces florales recensées dans les Alpes, une majorité sont originaires d'autres régions : plaine ou moyenne montagne pour certaines plantes aptes à supporter un milieu plus rude, zone méditerranéenne (œillet, narcisse), arctique (renoncule, pavot blanc), asiatique (edelweiss, primevère).
Anémones narcissiflora
Eglantier
Epilobes
Digitales
En montagne, les plantes ne poussent pas n'importe où. Aux unes il faut un sol calcaire, à d'autres un sol silicieux, un éboulis, une fente rocheuse, une tourbière ont des hôtes bien différents, en fonction des conditions de vie qu'ils leur dispensent. A chaque emplacement type correspond ainsi une espèce végétale particulière, ou une association d'espèces, toujours les mêmes, également capables d'y subsister.
Lys Martagon
Anémones grande-Sylvie
Lupins
Gentianes de Bavière
La beauté des fleurs alpines est accentuée par le milieu rude et aride dans lequel elles croissent. C'est justement parce que les fleurs des Alpes sont si jolies qu'elles sont si souvent cueillies et si gravement menacées. Nombreux sont ceux qui pensent à tort que cueillir un petit bouquet ne peut pas faire de mal. En réalité, le seul fait de supprimer une unique fleur peut avoir des conséquences déplorables.
Gentianes de Koch
Alisiers blancs
Globulaires bouton bleu
Silènes
Linaigrettes
Une des conséquences de la durée importante de l'hiver est que la période favorable à la reproduction est écourtée (elle diminue environ de 7 jours par 100 m d'altitude). Ainsi, pour l'étage alpin, on compte en moyenne entre 100 jours et 50 jours favorables à la reproduction ce qui fait que le cycle d'une plante (pollinisation, fécondation, évolution de l'ovaire, du fruit et de la graine) est extrêmement réduit.